Zambie — 24 octobre 1964

Publié le 01 novembre 2025 — par Team_Kanfura 18 lectures 0 réactions

Le matin du 24 octobre 1964, Lusaka s’éveilla dans un silence vibrant. Le soleil, bas sur les collines, caressait les drapeaux neufs encore lourds de rosée. Dans l’air flottait une promesse : celle d’un pays qui s’appellerait désormais Zambie. Ce nom, inspiré du fleuve Zambèze, portait déjà une musique ancienne — un appel à l’unité et à la dignité. La veille encore, cette terre s’appelait Rhodésie du Nord. En un jour, elle devint un symbole : celui d’un peuple qui choisit de marcher debout.

La terre rouge et le cuivre

Les racines de la Zambie plongent dans les profondeurs du cuivre. Durant la colonisation britannique, les mines étaient l’or du Nord : un métal précieux extrait au prix du silence et de la sueur. Mais derrière chaque filon, un peuple veillait. Des générations d’ouvriers, de femmes de marché et d’artisans avaient déjà forgé, dans l’ombre, une conscience nationale. Lorsque Kenneth Kaunda, instituteur à la voix douce et au regard ferme, prit la tête du mouvement de libération, c’est toute une terre qui s’éveilla. Le cuivre devint alors symbole de force, non de servitude.

⫷⫸ « One Zambia, One Nation »

À l’aube de l’indépendance, la jeune république adopta une devise simple et puissante : One Zambia, One Nation. Une promesse d’unité au-delà des langues, des tribus, des vallées. Dans les écoles, les enfants la chantaient comme une prière. Dans les villages, les anciens la murmuraient comme un pacte. Kaunda, premier président, rêvait d’un pays où chaque voix compterait, où chaque main participerait à la construction commune. Dans ses discours, il parlait de moralité, de paix et de partage : des mots qui faisaient pousser des routes et des rêves.

Le souffle de la solidarité

Durant les décennies suivantes, la Zambie devint un refuge pour les mouvements de libération d’Afrique australe. Du Zimbabwe à l’Afrique du Sud, nombre de combattants trouvèrent à Lusaka un asile et une oreille fraternelle. Malgré ses propres difficultés économiques, le pays resta fidèle à sa vocation : celle d’un abri, d’un trait d’union. Cette solidarité façonna son identité, comme le Zambèze sculpte ses rives — avec patience et constance.

Héritage : la lumière du fleuve

La Zambie moderne est une terre d’équilibre et de continuité. Des marchés colorés de Ndola aux chutes Victoria, la vie y a la couleur du cuivre et la chaleur du bois. Son indépendance fut moins un cri qu’un chant long et grave, porté par la sagesse. Aujourd’hui encore, chaque 24 octobre, le pays se souvient : la liberté n’est pas un point d’arrivée, mais un fleuve à entretenir, un horizon à préserver. Les jeunes Zambiens portent ce legs comme un bijou discret : celui d’une nation unie par l’effort et la mémoire.

Conclusion

La Zambie nous enseigne que l’indépendance ne s’extrait pas du sol : elle se forge dans le cœur. Dans la lenteur des saisons, elle a prouvé qu’il est possible d’être riche autrement — de cuivre, oui, mais surtout de courage.

« L’indépendance ne s’extrait pas du sol : elle se forge dans le cœur. » — Kanfura

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