Ouganda — 9 octobre 1962

Publié le 01 novembre 2025 — par Team_Kanfura 30 lectures 0 réactions

À Kampala, les collines s’habillent de chants et de drapeaux. Le 9 octobre 1962, le soleil se lève sur un pays aux mille eaux : l’Ouganda. Dans la fraîcheur du matin, le Nil blanc s’étire, témoin d’une renaissance. Après soixante-huit ans de domination britannique, l’Ouganda reprend le fil de sa propre histoire. L’air sent la pluie et le café ; la terre tremble d’espérance. Ce jour-là, le pays des sources devient le pays du souffle.

Là où naissent les eaux

Le nom même de l’Ouganda vient du royaume du Buganda, cœur ancien de la région. Avant les cartes coloniales, ce pays était un chapelet de royaumes, de langues et de chants. Ici, le Nil trouve sa source, comme pour rappeler que tout commencement jaillit du sol. Les peuples Baganda, Banyoro, Basoga et tant d’autres avaient déjà bâti des civilisations fertiles bien avant les routes anglaises. L’indépendance ne fit que redonner voix à une histoire longtemps étouffée sous la brume impériale.

⫷⫸ Les tambours du Buganda

Ce 9 octobre, les tambours royaux résonnent dans la cour du Kabaka Mutesa II. Monarchie ancienne et jeune nation se saluent. Dans un fragile équilibre, le roi devient président, tandis que Milton Obote dirige le gouvernement. Deux visages, deux visions d’un même rêve : bâtir une nation sans renier les racines. Le peuple danse, les écoliers chantent l’hymne nouveau : Oh Uganda, Land of Beauty. La beauté, ici, n’est pas un mot — c’est une promesse d’unité au milieu de la diversité.

Entre ciel et collines : la reconstruction

L’indépendance fut suivie de tempêtes politiques, de conflits de pouvoir et d’espoirs parfois trahis. Mais sous la surface, la vie continua. Les femmes portèrent la stabilité sur leurs têtes et dans leurs bras, les paysans cultivèrent la terre rouge, les artistes tinrent le miroir du courage. Le peuple apprit à tisser entre mémoire et modernité, entre rites ancestraux et écoles nouvelles. De Gulu à Jinja, l’Ouganda se reconstruit à la manière des lianes : en s’accrochant à la lumière.

Héritage et renaissance

Soixante ans plus tard, le 9 octobre reste un jour de tambours et de prières. L’Ouganda moderne porte les cicatrices du passé, mais aussi la grâce de la résilience. Son sol fertile, ses rivières, sa jeunesse témoignent d’un peuple qui ne cesse de renaître. Les générations d’aujourd’hui regardent leurs ancêtres comme des phares : leur courage a tracé la voie d’une indépendance intérieure, celle qui ne dépend d’aucune main étrangère.

Conclusion

L’Ouganda nous rappelle qu’il n’y a pas de liberté sans retour à la source. Comme le Nil, elle s’étend, se divise, se perd parfois — mais finit toujours par rejoindre la mer.

« Les fleuves connaissent le secret de la liberté : ils avancent sans jamais trahir leur source. » — Kanfura

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