Le 1er octobre 1960, le Nigeria s’élève libre. Terre de plus de 250 langues, héritière de royaumes anciens, il devient le « géant aux mille voix ». Son indépendance ouvre un chemin d’unité et de créativité, de Lagos à Kano, d’Ibadan à Enugu.
⟡ Royaumes anciens, braises de mémoire
Bien avant l’Empire britannique, le Nigeria brillait déjà : le royaume du Bénin et ses bronzes, l’empire d’Oyo et son organisation politique, le califat de Sokoto et son rayonnement spirituel. Quand la colonisation impose ses frontières, l’âme du pays ne s’éteint pas : elle bat dans le tambour bàtá des Yorubas, chante dans les récits haoussa, danse chez les Igbo, murmure chez les Kanuri et les Ijaw.
⫷⫸ Une symphonie de langues et de rythmes
Plus de 250 langues composent une mosaïque vivante. Cette diversité a nourri une littérature universelle : Things Fall Apart de Chinua Achebe, les pièces et poèmes de Wole Soyinka, premier prix Nobel africain. La musique pulse : du highlife au fuji, puis la révolution de Fela Kuti et de l’afrobeat. Aujourd’hui, la scène afrobeats enflamme le monde. Nollywood, deuxième industrie cinématographique mondiale, diffuse une Afrique moderne et inventive.
✧ 1960, le géant se lève
Le drapeau vert et blanc s’élève à Lagos : vert pour la fertilité de la terre, blanc pour la paix. Ce 1er octobre 1960, le Nigeria proclame sa souveraineté. Le chemin fut semé de défis politiques et sociaux, mais l’indépendance demeure un serment : marcher debout, ensemble, en gardant vivante la mémoire des ancêtres.
❋ Nigeria, tambour du futur
Marchés colorés, tissus ankara, coiffures sculptées, cinéma éclatant, cuisine généreuse : le Nigeria est une pulsation qui ne s’arrête jamais. Chaque langue est un souffle, chaque chanson une prière. Libre, le géant aux mille voix demeure un phare de créativité et d’espérance pour l’Afrique et le monde.