Les 6 textures des cheveux texturées : comprendre du 3A au 4C avec nuance

Publié le 17 novembre 2025 — par Team_Kanfura 13 lectures 0 réactions

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Les cheveux texturés ne se contentent jamais de suivre une ligne droite. Ils bouclent, s’enroulent, s’étirent, se resserrent. Et surtout, ils racontent. On tente souvent de les enfermer dans des chiffres et des lettres – 3A, 3B, 4A, 4C – comme si un système pouvait contenir leurs nuances. Mais la réalité est plus vaste, plus vivante. Cet article propose un voyage à travers les six textures texturées, en explorant leur origine, leur utilité, leurs limites et la beauté de leurs variations naturelles.

 

Aux origines : comment la classification est née

La classification des textures 3A à 4C a été popularisée dans les années 1990 par Andre Walker, le coiffeur d’Oprah Winfrey. À l’époque, le mouvement du retour au naturel n’avait pas encore explosé. Peu de personnes parlaient de densité, de porosité, ou de rétrécissement. Walker a donc créé un système simple, destiné avant tout à faciliter la communication entre coiffeurs et clientes. Un langage universel, pensé pour guider sans trop compliquer.

Son idée était la suivante :

  • le chiffre indique la famille de texture (3 = bouclé, 4 = crépu),
  • la lettre A, B ou C décrit le niveau de serrage de la boucle.

Le succès a été immédiat. Ce système s’est imposé mondialement, notamment grâce à internet et aux débuts des communautés naturelles afro. Aujourd’hui encore, c’est la classification la plus utilisée – malgré ses limites.

 

⫷⫸ Comment comprendre la classification

La classification ne parle pas de beauté, ni de valeur. Elle met simplement des mots sur la forme de la boucle.

  • Type 3 : cheveux bouclés, de spirales larges à serrées.
  • Type 4 : cheveux crépus ou coily, de boucles très petites à coils très serrés.

Les lettres apportent plus de précision :

  • A : boucle plus large, plus “ouverte”.
  • B : boucle moyenne, plus compacte.
  • C : boucle serrée, dense, définie ou cotonneuse.

Mais ce système ne dit rien de l’épaisseur, de la fragilité, de la densité, ni de la manière dont les cheveux réagissent à l’eau ou à l’humidité. Il donne une direction, jamais une science exacte.

 

Les 6 textures texturées — un voyage du 3A au 4C

 

3A — La boucle fluide

Une boucle large, souple, presque en forme de ressort détendu. Le cheveu brille facilement, glisse sous les doigts, capte la lumière. On la reconnaît à sa définition naturelle, souvent visible même sans produit. C’est une texture expressive, qui aime les gestes doux et les produits légers.

 

3B — La spirale vive

Plus compacte que le 3A, cette boucle forme des spirales bien dessinées, parfois un peu serrées. Elle a un ressort naturel, sèche rapidement, et peut perdre de l’hydratation en surface. Elle demande une attention constante, une hydratation régulière, et un équilibre entre légèreté et nutrition.

 

3C — La boucle profonde

Ici, les spirales deviennent denses, serrées, presque prêtes à rejoindre le monde crépu. Le 3C offre un volume généreux, une capacité à retenir les produits, et une grande expressivité. Sa boucle est petite mais présente, vibrante, riche en mouvement. Une texture qui commence à se rapprocher du type 4 par sa densité et son rétrécissement.

 

4A — Le ressort dessiné

Les boucles sont très petites, parfaitement enroulées en forme de “S”. Elles aiment l’eau, la boivent rapidement, se relâchent à l’humidité et se resserrent au séchage. Le 4A mêle douceur et fragilité : une boucle définie mais délicate, qui demande nutrition, soin et régularité.

 

4B — Le zigzag libre

Le motif devient anguleux, presque en “Z”. Le cheveu ne forme plus une spirale, mais un zigzag délicat, imprévisible et magnifique. Cette texture rétrécit beaucoup, aime les gestes lents, la chaleur tiède, la patience. C’est un cheveu vivant, qui change selon l’humidité, la manipulation et l’hydratation.

 

4C — Le coton ancestral

Ici, la boucle n’est presque plus visible. Les coils sont très serrés, délicats, fragiles et majestueux tout à la fois. Le 4C rétrécit énormément, peut paraître plus court qu’il ne l’est réellement, et demande beaucoup d’hydratation. C’est l’une des textures les plus nobles : résistante, sculpturale, capable d’un volume unique.

 

Les limites de la classification

Si utile soit-elle, la classification 3A–4C ne suffit pas. Elle ne prend pas en compte la porosité, la densité, l’épaisseur du cheveu, ni sa façon de réagir au climat. Elle ignore surtout une réalité essentielle : nos cheveux ne sont pas uniformes.

Le sommet peut être plus serré, la nuque plus détendue, les tempes plus fragiles. Une seule tête peut contenir 3A, 3C et 4A en même temps. Cette pluralité n’est pas un défaut : c’est une vérité biologique et culturelle.

 

Les textures mixtes : une beauté trop peu dite

La majorité des personnes texturées ont plusieurs textures. C’est normal, fréquent, naturel. Nos cheveux réagissent à nos hormones, à nos soins, à nos émotions même. Ils vivent en zones, en paysages, en contrastes.

Chercher absolument une seule lettre peut devenir une source de confusion : la richesse du cheveu texturé, c’est sa variété.

La classification 3A–4C n’est ni une vérité, ni une identité. C’est un repère, un outil. Comprendre sa texture revient à observer, toucher, écouter, accepter qu’elle change, qu’elle se raconte différemment selon la lumière, le soin, la saison. Les six textures texturées sont des chemins, et chacun mène à une histoire unique.

 

Points clés Kanfura

  • 🌿 Les textures texturées commencent au 3A et se terminent au 4C.
  • 💫 La classification décrit l’enroulement, mais pas la densité, la porosité ou la santé du cheveu.
  • 🌞 Les textures mixtes sont la norme, pas l’exception.
  • 💧 Comprendre sa texture, c’est comprendre le comportement du cheveu, pas seulement sa forme.

 

« Les boucles ne se laissent pas enfermer : elles vivent, elles changent, elles se souviennent. » — Kanfura

 

Pour aller plus loin

  • Journal of Cosmetic Science — Analyse morphologique des fibres texturées.
  • International Journal of Trichology — Études sur les classifications du cheveu naturel.
  • Journal of Ethnopharmacology — Comprendre la diversité capillaire dans les cultures africaines.
  • FAO — Travaux sur les fibres naturelles et leurs particularités.

« Chez Kanfura, chaque plante raconte une histoire.
Une histoire de soin, de beauté et de mémoire africaine. »


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